• Mon amour

        J'aime l'hiver. Les paysages enneigés m'ont évidemment fascinés tel chaque enfant le serait, mais ce n'est pas de cela dont je veux parler. En dehors du silence apaisant d'un jour sec et froid, du soleil filtrant timidement à travers les branches encore enneigées, de l'air lourd et mordant, c'est d'une toute autre, "problématique", disons, dont je vais vous faire part. 

        J'aime ce que l'hiver inflige, allègrement, telle une bénédiction, à la gent féminine. Ne me regardez pas avec ces yeux-là ! C'est toujours cette expression que je découvre, encore et encore, différente de chacun, lorsque j'avoue quelque chose ainsi. Ne me prenez pas pour un obsédé de bas étage, car je n'en suis pas un. Ma passion est certes coupable, mais noble. Je suis parfaitement conscient que ce genre d'attraction n'est pas loué. Mais que faire ?  Que faire lorsque, malgré toutes mes tentatives de ne pas lorgner plus que nécessaire sur une silhouette, je sens mon souffle se faire un peu plus erratique, mon coeur se soulever dans ma poitrine en voyant cette délicieuse taille entourée d'un pardessus épais, laissant mon imagination dessiner les courbes se trouvant dessous. Je ne sais pas d'où vient cette obsession presque -oui, totalement, avouons-le - perverse. Peut-être est-ce juste une ardeur passagère, existant chez chaque adolescent ? Peut-être que ce n'est qu'un effet secondaire de la tant effrayante puberté. Peut-être est-ce né de mon dégoût de la nudité. Je suis une personne qui aime raisonner pour trouver une réponse. Je hais plus que tout de l'obtenir sans y avoir réfléchi, sans l'avoir mérité. Lorsque mon cerveau n'est pas occupé à une quelconque tâche, je me mets automatiquement, d'une manière presque robotique, à résoudre une des nombreuses énigmes que je garde en moi.

        Evidemment, en tant qu'adolescent qui a ses chaleurs et ses périodes de frustration, il m'arrive aussi de me sentir stimulé lorsqu'une douce couleur rosée vient teindre les pommettes d'une demoiselle ou lorsque leurs yeux s'écarquillent de malice et dévoilent cette expression aguicheuse, que ce soit un simple sourire au clin d'oeil cliché sorti tout droit d'un film. 

        Quoi qu'il en soit, ce pêché est désormais mien et je ne voudrai, au grand jamais, le pardonner. Comme je vous l'ai dit, j'aime cela. C'est un amour qui est grand dans ma conscience, qui rend mes étés plus cruels et mes hivers si désirables. Car je le sais,

        Amour et Douleur ne sont jamais bien éloigné.

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          Texte écrit pour le concours d'écriture de ✖Mindy sur le thème "mon amour". (Alors j'ai très très peur d'être totalement hors-thème mais je voulais vraiment écrire sur ça et faut dire que je crains en matière d'histoire d'amour qui fait chavirer les coeurs ;A;)

        Okok. Je viens d'écrire un texte sur un masochiste. Enfin, pas tellement masochiste puisqu'il ne se fait pas mal ni physiquement ni moralement et que c'est plutôt le fait d'aimer un certain type d'approche.

        Bref. J'ai mélangé pas mal de chose dans ce texte. A vrai dire cette idée m'avait longtemps trotté dans la tête il y a de cela un ans plus ou moins. Je voulais essayer de faire de l'humour, mais j'ai toujours eu tendance à être trop sérieuse, alors je ne sais pas si ça vous a fait rire ou vous a dégoûté, mais je me suis bien amusée à écrire ça. Surtout que le personnage est en même temps d'une pureté extrême (qui rougit lorsqu'on lui sourit, c'est dire..) mais en même temps d'une perversion maladive. Et puis j'ai voulu aborder certains sujets un peu plus délicats, mais c'est très très sous-entendu et je ne sais pas si cela se remarque. (Pour les plus simples, il y a le fait qu'un adolescent est plus contrôlé par ses hormones que par sa raison et la facilité qu'on a à se procurer ce qu'on veut, ce que mon personnage hait. Il y a aussi le fait d'apprendre à voir sans voir, travail d'imagination, extension de la réalité, etc. mais je dois vraiment être la seule à penser à ce genre de truc lorsque j'écris un truc pareil xD)

        Bon, plus dans le thème, je parle de l'amour obsessif pour quelque chose et non quelqu'un et le fait qu'Amour et Douleur ne sont pas bien éloigné.

         Pour le premier, je pense que c'est assez clair, il aime tellement deviner, imaginer, les formes et courbes des femmes (ici, le lien entre adolescence (hormones) + amour de la réflexion), qu'il en devient obsédé et en devient un "pervers". A vrai dire, je pense que c'est assez aléatoire chez chacun mais je suis presque sûre qu'on a tous un de ces penchants particuliers (je ne veux aucun détail..) pour chaque adolescent qu'on est (ne jouez pas votre innocent ͡° ͜ʖ ͡°...).

         Bref, passons au second. Pour rester dans le texte, c'est plus pour dire que ce genre de chose n'est pas félicitée, et qu'il n'apportera que de la douleur au final. Surtout moralement, car dans la société telle qu'elle est, cette passion vous opprime et vous renferme, elle est un "mur". Plus les personnes qui, malgré toute la bonne volonté du monde pour dire que tout le monde est différent, trouveront cela étrange, bizarre, anormal (dans le cercle des "connaissances"). (Et aussi le fait de trop se soucier de l'opinion des autres et d'en finir englouti). Puis j'ai aussi voulu faire le lien pour l'amour de la douleur = masochisme (mais ça c'est plus un délire personnel xD).

       Voilà, j'espère que c'est plus clair (ou que ça ne l'est pas, justement ..), je vais arrêter là sinon la partie explicative sera plus longue que le texte en lui même (ce qui est déjà le cas..) ! (Je voulais écrire plus, mes les idées ne me venaient pas et sinon il fallait que j'ajoute d'autres thématiques que celles de base et j'aurai mis un siècle pour le terminer xD)


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